Anna Solé

Son parcours...
D’origine catalane, Anna Solé quitte Barcelone à 20 ans et choisit la France pour étudier à Lille puis à Paris, avant de poursuivre sa formation de photographe à la New England School of Photography de Boston. Engagée dans la voie de la photographie d’art, elle y acquiert une technique et une réelle aptitude à jouer des différents procédés existants pour les mettre au service de sa création. Elle vivra plusieurs années aux USA, puis de nouveau en France sans pour autant abandonner ses racines barcelonaises.

La reconnaissance de son travail...
Anna Solé verra en 2005 la reconnaissance de ces années de recherche avec une magnifique exposition au Musée d'Art et Industrie «La Piscine » de Roubaix. Elle sera ainsi présentée en galerie, en institution et réalisera de nombreuses installations qui marqueront les esprits. Choisie par EMI Music, elle sera en charge de tous les visuels du dernier album d'Henri Salvador “Ma chère et tendre”. Puis également portraitiste de Juliette.
Travaillant en parallèle à Boston aux USA, en France et en Espagne, elle peut aujourd’hui afficher sa forte volonté de ne pas se laisser berner par les apparences. Son travail illustre parfaitement la photographie d’auteur. Depuis plus de 20 ans, Anna Solé promène son regard sur la société. Elle travaille le plus souvent sur l’humain, sur ses constructions et ses déconstructions. Elle aborde également dans ses travaux et expositions, la notion de mémoire et celle de la transmission.
Anna Solé s’intéresse aussi bien à la personne elle-même, qu’à son image, où à ce qui l’entoure. Elle évoque non seulement l’être mais ce qui délimite tout individu, le libère ou le contient. Anna Solé immobilise un quotidien qui rassure ou étouffe, un univers qui lie l’être humain à un groupe social ou aux autres. Son rapport avec les lieux, sa façon de rendre visible toute la teneur d’un individu, sa perception aiguë de l’humanité d’un quartier, d’une ville mais aussi la mise en scène qu’elle met en place avec les clichés obtenus : tout cela contribue à créer un événement porteur de sens et dont le but est de provoquer une rencontre de l’esprit, de l’émotion et finalement un autre regard sur l’autre. L’humain est au cœur de tout son travail mais pas une humanité factice, ni transcendée, ni sublimée : juste la réalité.

Anna Solé au CNN (Centre Chorégraphique National) avec la compagnie de Carolyn Carlson...
Par là même, la recherche d’Anna Solé nous amène aujourd’hui à la danse : notamment dans l’expression de ce rapport que nous entretenons avec un monde illusoire. La photographe va suivre pendant 4 ans ces instinctifs, saisir leur folle énergie ou leur extrême fragilité, comprendre à quel moment leur corps et leurs mouvements seront finalement le plus beau symbole de la perfection. En pleine répétition, lors du spectacle, dans des lieux qu’Anna ira chercher pour les projeter dans un tout autre univers… la photographe saisira l’instant, le moment ou tout est en place, sans superflu. Déclics, réflexes déclenchés, ultime seconde… le travail d’Anna nous permet de plonger sans réserve… dans l’âme de Carolyn Carlson et de ses danseurs.

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